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Dans le monde
COP 28 : triste farce
Les Émirats arabes unis (EAU) avaient déjà été le plus grand pourvoyeur de lobbyistes dans le cadre de la COP 27 qui s’est tenue à l’automne à Charm-el-Cheikh. Mais ils ont franchi une marche dans la provocation en nommant le président de la future COP 28, qui se tiendra à Dubaï.
Ce président chargé de veiller sur l’avenir de la planète ne sera autre que Sultan Ahmed al-Jaber, ministre émirati et PDG de l’Abu Dhabi National Oil Company, richissime société d’État et l’un des plus importants conglomérats pétroliers au monde.
Il n’est probablement pas dans les projets du septième producteur mondial de pétrole en 2022 de rompre avec les énergies fossiles qui enrichissent les puissantes familles émiraties et les milliardaires internationaux du pétrole. Mais, également ministre de l’Industrie et des Technologies, Sultan al-Jaber est à la tête de Masdar, une entreprise d’énergies renouvelables. Il se trouve donc bien placé pour négocier ce qu’il appelle « une sortie graduelle des hydrocarbures » et s’engager au nom des EAU à la neutralité carbone… en 2050.
Il se trouve surtout bien placé pour faire que, quels que soient les débats à la COP 28, les profits des compagnies sur lesquelles il veille soient assurés pour l’avenir. Quant à l’avenir de la planète….