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Leur société
Prix alimentaires : de nouvelles augmentations prévues
« Panier » France Info, « chariot-type » du Monde : toutes les enquêtes sur les produits de consommation courante en grande distribution aboutissent à une hausse d’environ 15 % en un an, notamment pour l’alimentaire.
Les prix de toute une série de produits ont augmenté de 25 %, voire plus : huile de tournesol, riz basmati, sucre en poudre, farine, steak haché surgelé, boîte de thon... Les produits premiers prix connaissent les hausses les plus fortes, suivis par les marques distributeurs. Les classes populaires sont ainsi prises au piège, contraintes à se rabattre de plus en plus sur ces premiers prix, même si ceux-ci augmentent encore plus vite que les autres.
Concernant l’alimentaire, tout laisse penser que la hausse n’est pas près de s’arrêter : des spécialistes évoquent une nouvelle augmentation à deux chiffres en 2023, après les négociations entre producteurs, industriels et distributeurs qui se concluront dans les prochaines semaines. Comme les fournisseurs d’électricité, les industriels de l’agroalimentaire veulent faire passer des hausses en série à l’occasion des nouveaux contrats. Par exemple, le leader français de la volaille, LDC, réclamerait + 10 % sur le prix du poulet, après les + 35 % obtenus depuis mi-2021.
Un député macroniste s’apprêterait d’ailleurs à déposer un projet de loi obligeant, en cas d’absence d’accord, la grande distribution à accepter le prix proposé par les industriels, ce qui suscite la colère de Michel-Édouard Leclerc. Le milliardaire, filou notoire habitué des médias et de l’autopromotion, est d’autant plus disposé à jouer le défenseur des consommateurs qu’il ne compte pas du tout prendre sur ses profits ou sur sa fortune pour amortir les hausses de prix.
Les industriels et les gros agriculteurs répondent d’ailleurs aux distributeurs que ceux-ci avaient jusque-là réussi à faire pencher la balance en leur faveur. La loi actuelle leur permet en effet, en cas de désaccord, d’imposer aux industriels le maintien des prix antérieurs.
La clique des industriels comme celle des distributeurs n’ont que leurs profits dans le viseur. Les travailleurs auront de toute façon à défendre leur pouvoir d’achat face aux diktats de ces requins, notamment en imposant que les salaires augmentent et suivent l’évolution des prix.