Éducation : c’est tout le système qui est malade11/01/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/01/P7-1_Paris_le_10_novembre_2020_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : c’est tout le système qui est malade

Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a annoncé le 4 janvier quelques mesures pour le collège, qualifié d’« homme malade du système » au vu des évaluations nationales en baisse à l’entrée en sixième.

Illustration - c’est tout le système  qui est malade

En ce qui concerne les mesures concrètes, elles se réduisent à l’annonce d’une heure par semaine de renforcement en français et en mathématiques pour tous les élèves de 6e, et à l’obligation du dispositif « devoirs faits » d’aide aux devoirs. Les aides aux élèves, en particulier dans les quartiers populaires, sont bien sûr nécessaires, et c’est ce que soulignent tous les travailleurs de l’éducation depuis bien longtemps. Mais tout est toujours fait à l’économie, puisque aucun moyen supplémentaire n’est accordé.

Où sont les enseignants qui assureront ces nouveaux dispositifs ? Il est question de faire intervenir des professeurs des écoles pour les « heures de renforcement », sans que soient jamais mentionnées les modalités. Comme pour toutes les autres mesures mises en place ces dernières années, tout se fera à coup d’heures supplémentaires, c’est-à-dire en augmentant la charge de travail.

Même après les différents confinements, il n’a ­jamais été question de mettre sur la table de quoi combler les lacunes des élèves, en particulier dans les quartiers populaires, en mettant en place des ­demi-groupes, en augmentant la présence d’enseignants et plus généralement d’adultes dans les établissements. Et lorsque des mesures ont été prises, comme le dédoublement des classes au CP en zone sensible, cela s’est fait à moyens constants, en prenant sur les autres niveaux.

Alors, ce n’est pas seulement le collège, c’est tout le système éducatif qui est malade de cette société où l’on dépense des milliards pour acheter des chars et des ­Rafale, et pas pour former ni embaucher des enseignants.

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