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- Lutte ouvrière n°2836
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SNCF – Beauvais : non aux salaires amputés !
Trente conducteurs sur trente-et-un des TER de Beauvais étaient en grève lundi 5 décembre. Étaient en cause : les salaires, les conditions de travail éprouvantes et les changements d’organisation liés au Plan de Transport allégé.
Ce plan, mis en place par la SNCF dans les Hauts-de-France, prévoit la suppression de 136 trains par jour sur la région.
Les conducteurs de Beauvais craignent qu’il ne se traduise pour eux par une perte sèche de plusieurs centaines d’euros : le nombre de « découchés » diminuant dans ce plan, les primes qui y correspondent diminueraient d’autant.
Les discussions avaient démarré quinze jours plus tôt. Petit à petit, tous les conducteurs, y compris ceux qui disaient ne jamais faire grève, se sont ralliés à l’idée de réagir ; via les réseaux sociaux, ils ont bâti un cahier de revendications et se sont mis en grève lundi 5 décembre.
L’assemblée générale a finalisé et voté les revendications, dont 300 euros de compensation pour la perte des découchés et des journées chômées, la garantie que le salaire ne sera pas amputé en 2023, et des garanties pour que les jeunes ne soient pas surchargés de travail comme c’est le cas actuellement.
La réponse du cadre de service n’a pas été une surprise ! Pas un euro, une vague promesse pour les jeunes, et un avis favorable à ce que les primes de découché ne soient pas amputées. La grève a continué le lendemain mardi, afin de bien montrer que les conducteurs ne se laisseront pas abuser. Il n’est pas question d’accepter que les salaires soient amputés et que les conditions de travail soient aggravées. Et les conducteurs reprendront le chemin de la grève dès qu’il le faudra.