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- Lutte ouvrière n°2836
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Divers
Le congrès de Lutte ouvrière
Le congrès annuel de Lutte ouvrière, qui s’est tenu les 3 et 4 décembre 2022 en région parisienne, a été largement consacré à la situation internationale, à l’aggravation brutale de la crise de l’économie capitaliste et aux menaces d’une guerre généralisée. Il a aussi fait le bilan de notre activité de l’année passée.
Plusieurs camarades représentant des organisations se situant sur les mêmes bases programmatiques que Lutte ouvrière, et militant en Guadeloupe et en Martinique, à La Réunion, aux États-Unis, en Côte d’Ivoire, en Haïti, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Allemagne, en Italie et en Turquie, sont également intervenues pour décrire la situation de la classe ouvrière dans les pays où ils militent et les perspectives qu’ils y défendent.
Le congrès a élu les organes de direction de Lutte ouvrière, son comité central et son comité exécutif. Les textes d’orientation soumis à la discussion ont été également approuvés. Ces textes ainsi que des extraits des discussions seront publiés dans le prochain numéro de notre revue Lutte de classe.
Motion
Enfin, à propos de la guerre en Ukraine, le congrès a voté à l’unanimité la résolution suivante :
« La guerre en Ukraine, opposant les puissances impérialistes de l’OTAN à la Russie, avec la peau du peuple ukrainien, mais aussi celle du peuple russe, menace le monde entier d’une déflagration généralisée.
Quels que puissent être la concrétisation future de cette menace et le cheminement qui y mène et quels que seront les camps en présence, ce sera une guerre de la bourgeoisie impérialiste contre les peuples embrigadés comme chair à canon.
Pour éviter la guerre, les peuples ne peuvent pas compter sur la bourgeoisie impérialiste, ses hommes politiques, ses états-majors qui, au contraire, préparent méthodiquement l’embrasement général par l’accumulation d’armes et par la mise au pas des populations. Les travailleurs devront s’opposer à la guerre avec leurs moyens et leurs armes de classe, avec comme perspective la transformation de la guerre en guerre civile contre la bourgeoisie.
Les travailleurs conscients doivent refuser le mécanisme guerrier qui se met en place, comme ils doivent refuser toute forme d’union sacrée derrière leur bourgeoisie et l’État qui défend les intérêts de cette dernière. Ils doivent se méfier de toute la propagande mensongère de la classe dominante, à commencer par la défense de la patrie, alors que, derrière ces mots, il n’y a que les intérêts de la classe capitaliste et des plus riches.
Pour ce qui est de la guerre déjà présente en Europe, les travailleurs n’ont à prendre parti ni pour la Russie de Poutine, ni pour l’Ukraine de Zelensky sous la protection des puissances impérialistes. Ils doivent rejeter tous les clans politiques de la bourgeoisie impérialiste, ceux qui tiennent ouvertement un langage guerrier, comme ceux qui prétendent œuvrer pour la paix par des négociations. L’intérêt des travailleurs est de reprendre à leur compte, aussi bien ici, en France, qu’en Russie, en Ukraine, et partout où les masses sont angoissées par les préparatifs de la guerre généralisée, le slogan du révolutionnaire allemand Karl Liebknecht : “L’ennemi principal est dans notre propre pays.”
Seul le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et de la domination de l’impérialisme sur le monde peut écarter la menace de la guerre mondiale, assurer des relations fraternelles entre les peuples et créer les conditions de leur collaboration pour le bien commun de l’humanité. »