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Dans les entreprises
AXA : il faut des augmentations
Mardi 6 décembre, les salariés d’AXA en France se sont rassemblés devant différents sites : ils étaient une centaine à Nanterre, une cinquantaine à Val-de-Fontenay, plusieurs dizaines à Marly-le-Roi, Isneauville, Pessac, Balma, Angers, etc.
Depuis des années, AXA augmente ses profits et arrose les actionnaires. En 2021, les bénéfices se sont élevés à près de 7 milliards et les dividendes ont augmenté de 7 %. AXA est un des plus gros verseurs de dividendes du CAC 40. Pour 2022, la direction ne cesse de se féliciter des résultats. Mais, côté salariés, l’augmentation générale a été de 1,4 % pour les employés et 0,6 % pour les cadres. Dans le même temps, la rémunération du PDG du groupe a augmenté de 25 %.
Ces annonces ont suscité de nombreuses discussions dans les services au fur et à mesure de l’envolée des prix. La direction a joué la montre pour ne pas annoncer de rattrapage sur les salaires, promettant de faire le point en septembre puis en novembre.
À l’arrivée des courses, elle a avancé les négociations annuelles obligatoires de 2023 pour annoncer une augmentation générale de 3 % pour les cadres et 3,5 % pour les employés, plus une prime de 1 000 euros, qui ne compensera pas l’inflation. Cerise sur le gâteau, la direction a confirmé qu’aucun rattrapage n’était envisagé pour 2022 !
La direction se vante d’avoir augmenté le forfait mensuel télétravail à 30 euros, au lieu de 20 euros, pour trois jours par semaine à travailler chez soi. C’est la moindre des choses face à l’augmentation des factures d’électricité, mais comme celles-ci vont augmenter au moins de 15 %, autant dire que l’on paiera de sa poche pour travailler pour AXA. Sans peur du ridicule, la direction se félicite d’avoir augmenté la valeur du ticket restaurant de 87 centimes.
Un sentiment d’injustice a grandi parmi les salariés face à ce mépris de la direction. C’est grâce à leur travail que l’entreprise tourne et ils le savent. Malgré la signature par deux syndicats, ils ont tenu à faire savoir leur désaccord lors des rassemblements du 6 décembre qui donnaient l’occasion d’exprimer le mécontentement sur les salaires, ce qui était inédit depuis des années. La direction ne veut rien lâcher de plus et le mécontentement ne va pas s’éteindre comme par enchantement.