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Leur société
Transports d’Île-de-France : la dégradation
Les transports en commun de travailleurs ont toujours été défaillants, particulièrement en Île-de-France. Mais depuis plusieurs mois, la situation s’est nettement dégradée.
Nombre de métros, bus ou RER sont retardés quand ils ne sont pas supprimés. Ils sont alors pris d’assaut par les voyageurs. Déjà excédés par l’attente, ceux-ci sont ensuite entassés dans des conditions proches des filets d’anchois : il est aussi difficile d’y entrer que de s’en extirper. Cette situation n’est pas limitée aux heures de pointe, mais peut se produire à toute heure et tous les jours de la semaine.
Les propres chiffres de la RATP et de la SNCF confirment cette dégradation. Dix lignes de métro sur quatorze ont connu une nette dégradation de janvier à septembre. Sur les lignes 4, 6, 8 et 13, seuls cinq trains sur six parviennent péniblement à l’heure prévue. Suite à la demande d’Île-de-France Mobilités, l’offre a été réduite en septembre sur treize lignes de métro, ainsi que sur 165 lignes de bus.
En heure de pointe, les chiffres publiés par IDFM, sont encore plus accablants : alors que l’offre de métros réalisée en septembre 2019 était partout comprise entre 95 et 100 % des prévisions, elle varie aujourd’hui sur de nombreuses lignes, entre 70 et 80 %.
Le manque d’embauches, la dégradation des conditions de travail, ajoutés à la vétusté croissante du matériel, expliquent cette dégradation. Elle frappe de la même façon les lignes de RER gérées par la SNCF comme la ligne C et la ligne D, au grand désespoir des usagers.
Les transports collectifs, tout comme la santé, l’éducation et d’autres services indispensables à la population et à la vie sociale, voient leur fonctionnement se détériorer brutalement. Les travailleurs des transports comme les usagers paient un prix toujours plus élevé pour cette situation.