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- Lutte ouvrière n°2834
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Dans les entreprises
Durisotti – Sallaumines : non aux salaires rabotés !
Durisotti transforme des véhicules à Sallaumines, dans le Pas-de-Calais. Depuis plusieurs semaines, les salariés subissent deux ou trois jours de chômage par semaine. Alors, chacun fait ses comptes : les prix montent toujours plus, mais les salaires sont rabotés.
Le patron cherche à habituer les travailleurs à ne travailler que quand ça l’arrange, lui. Il y a eu plusieurs mois de chômage partiel, puis des semaines de travail intense : la direction demandait des heures et des samedis pour sortir la production le plus vite possible. Et maintenant c’est de nouveau le chômage et des jours fermés. C’est parfois par un simple SMS que l’on apprend que le lendemain est chômé.
C’est la conséquence, chez un sous-traitant, du chaos de l’économie. La crise des semi-conducteurs et le retard des pièces conduit depuis des mois à des arrêts de ligne chez les constructeurs automobiles. Chez les sous-traitants comme Durisotti, les véhicules arrivent au compte-gouttes. La direction ne cherche pas du tout à lisser et répartir le travail. Au contraire, le chômage partiel est utilisé comme une arme par les patrons pour moduler le temps de travail en fonction des livraisons, tout en faisant payer une partie des salaires par les impôts.
Les grands constructeurs affichent des profits record, c’est donc à eux de payer intégralement les salaires : les travailleurs, y compris ceux des sous-traitants, n’ont aucune raison d’accepter d’être sacrifiés pour augmenter leurs profits.