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Dans les entreprises
RATP maintenance : contre la baisse des salaires et pour leur augmentation
Depuis quatre semaines, les salariés des ateliers de maintenance des trains et des métros de la RATP sont en lutte pour les salaires.
Face à l’inflation, les seules mesures de la direction ont été une pauvre augmentation de 2,4 % au mois d’août, deux primes Macron de 200 ou 300 euros ou rien selon le niveau de salaire avec un premier plafond de 2 000 euros qui concernait 15 000 salariés.
Dans le secteur des ateliers des trains, la direction a annoncé une remise en cause de certaines primes qui revenait à baisser les salaires de 50 à 250 euros ! La grève des raffineurs a convaincu une partie des salariés que le moment était venu de se mobiliser. De plus, la RATP manque de matériel et de pièces. Une grève pouvait mettre la direction en difficulté.
L’appel de la CGT du 18 octobre a été particulièrement suivi. Les salariés des secteurs de Fontenay et Italie sont intervenus deux jours plus tard à une cinquantaine lors de la réunion du comité social et économique contre la baisse des salaires et pour des augmentations de 300 euros, revendications partagées par tous. Dans le plus grand atelier de réparation des trains à Sucy, le mouvement s’est poursuivi par une grève tournante par secteur « bloquants », financée par l’ensemble des salariés. Une partie sont en grève les demi-journées. Les salariés de Vaugirard ont commencé des débrayages quotidiens d’une heure.
Depuis, de proche en proche, les salariés de plusieurs ateliers ont décidé de débrayer 59 minutes par jour ou de faire une grève tournante. Cette grève perturbe le trafic. Il manque des trains sur la ligne 12 et la ligne A, et la direction n’envoie plus que des trains courts sur le RER. Elle a aussi décidé de réduire les visites des trains a minima avant de les remettre en ligne, d’envoyer ses chefs faire le travail et de modifier ses règles de sécurité. Certains travaux sont transférés vers des ateliers qui ne sont pas encore en grève.
En réponse, certains secteurs sont passés à la grève reconductible, d’autres rejoignent le mouvement. Le fait que la direction ait abandonné déjà une partie de son projet de suppression de primes encourage les travailleurs à continuer et à étendre le mouvement pour répondre à ses manœuvres.