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- Lutte ouvrière n°2833
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Dans les entreprises
RATP : la grève du 10 novembre, un gage pour l’avenir
Avec 85 % de participants, la grève du 10 novembre a été massivement suivie par les conducteurs de métro.
Mais c’est aussi dans tous les autres secteurs de la RATP que des travailleurs se sont mis en grève pour dénoncer les salaires insuffisants et la dégradation des conditions de travail.
Fait nouveau en particulier, la grève a été très suivie par les agents de station, obligeant la direction à en fermer plusieurs sur les quelques lignes restées ouvertes aux heures de pointe. On a compté également des milliers de grévistes dans le secteur bus et aux ateliers de maintenance.
La direction a répondu à cette colère par de nouveaux mensonges, en citant un chiffre de 5,2 % d’augmentation en 2022, quand il n’y a eu que 2,2 % ! La hargne antiouvrière du gouvernement s’est aussi exprimée contre les grévistes, accusés par un Gabriel Attal d’avoir « zéro empathie pour les Français ». Mais pour bien des usagers de la RATP, cette grève était légitime car les problèmes qu’elle ciblait, les salaires et les conditions de travail, sont ceux de tous les salariés.
Cette journée avait été programmée de longue date par FO, qui au départ n’appelait à faire grève que les conducteurs de métro et de RER. Quant à la CGT-métro-RER, avant l’appel de la confédération à une journée de grève interprofessionnelle le même jour, elle se contentait d’emboîter le pas à FO sur le terrain catégoriel. Les autres catégories de salariés de la RATP, qui se sont emparés du préavis pour exprimer leur mécontentement, ont montré qu’elles savaient dépasser ce corporatisme. C’est une bonne chose et c’est un gage pour l’avenir.