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Leur société
Paris 2024 : ça phryge le ridicule
Le 15 novembre, les organisateurs des Jeux olympiques de Paris, en 2024, ont présenté leur dernière trouvaille : Phryge.
C’est la mascotte officielle des Jeux, sorte de bonnet phrygien muni d’yeux, d’une paire de pattes de poulet et de chaussures, de sport évidemment. Il y en a certainement pour cher de jus de cerveau créatif, mais personne ne s’est encore dénoncé.
« Officielle » est là pour signifier que seules les deux sociétés choisies pour l’occasion et les organisateurs auront le droit de se partager les quelques dizaines d’euros que coûtera l’objet. Il a toutes les qualités requises. Il est laid et cocardier à souhait, immédiatement reconnaissable, dupliqué pour avoir une peluche olympique et une paralympique, déjà arrivé dans les magasins et prochainement sur tous les plateaux de télévision, qui en feront gratuitement la promotion. On en verra partout d’ici la fin des Jeux. Puis Phryge connaîtra le destin des mascottes olympiques : derrière le bar dans les bistrots et dans les chambres d’enfants, puis au grenier et sur les étals des braderies, de moins en moins cher sur Internet et, enfin, à la déchetterie avec le reste.
Les deux millions d’exemplaires seront ou ont été en grande partie fabriqués en Chine. L’organisation a beau dire que c’est le cas de toutes les peluches, le gouvernement a émis une protestation et la gent politique a sorti le bonnet phrygien, le vrai croient-ils, pour défendre la peluche made in France et s’opposer à la stupidité de faire traverser les océans à des objets inutiles.
La bêtise, d’accord, mais bien de chez nous s’il vous plaît.