Face au refus du gouvernement italien dirigé par la Première ministre d’extrême droite Georgia Meloni de le laisser accoster en Italie, Macron et Darmanin ont tenté de se présenter en humanistes. Le ministre de l’Intérieur français dénonce un « choix incompréhensible » et l’attitude « inhumaine » de l’Italie et prétend agir « pour sauver des vies ». Il n’est pas sûr que cela suffise à faire oublier qu’en juin 2018 les mêmes politiciens refusaient de laisser débarquer les 600 passagers d’un autre navire humanitaire, l’Aquarius. Macron prétendait à l’époque que leur accueil « n’était pas soutenable » et allait même jusqu’à accuser les militants humanitaires de faire « le jeu des passeurs ».

En fait d’humanité, le gouvernement a mis en place une zone d’attentedans un centre de vacances de la presqu’île de Giens. Les 188 migrants qui y ont été envoyés ne peuvent pas sortir, attendant d’être triés. Seuls en effet une cinquantaine d’entre eux pourront rester en France, les autres devant être répartis entre plusieurs pays d’Europe. Darmanin vient d’annoncer que 44 migrants seront expulsés.

En matière de politique migratoire, Macron n’a rien à envier aux politiciens d’extrême droite.