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Dans le monde
Jeux olympiques : une arnaque peut en cacher une autre
Les deux grands acteurs de l’organisation des Jeux olympiques se préparent à la prochaine révision budgétaire de décembre et, sans surprise, en appellent à l’État.
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) dispose d’un budget de presque quatre milliards d’euros, qui est à 97 % de source privée. Le comité annonce déjà que, vu l’inflation, il aura du mal à boucler son budget.
L’autre acteur des Jeux, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) chargée de la construction des grandes structures telles que le Village des athlètes et le Village des médias, financée à hauteur de 3,5 milliards d’euros par des fonds publics, État et collectivités locales, réclame à son tour 150 millions d’euros pour couvrir le surcoût. Le Cojop ne l’a pas encore chiffré, mais ce sera supérieur car, selon la ministre des Sports 50 % des marchés restent à conclure.
Rien de nouveau dans ces lamentations sur la hausse des prix ni dans ce dépassement des dépenses pris sur les fonds publics. Rien de nouveau non plus, même si cela reste beaucoup plus discret, dans tous les avantages fiscaux qu’on étale peu d’habitude sur la place publique. Depuis 2014, tous les grands événements sportifs internationaux en France bénéficient de dégrèvements fiscaux : les organisateurs sont exonérés de tout impôt ou presque, sauf la TVA. Le Comité international olympique (CIO) y a sa part, en tant que partenaire récoltant des royalties, exonérées de retenue à la source.
Il paraît que tout cela sera comblé par les recettes de billetterie et autres dépenses des spectateurs. On connaît la chanson : les organisateurs de voyages, les grandes chaînes d’hôtellerie y trouveront peut-être leur bonheur. La note sera pour les contribuables. La population grecque s’en souvient bien, car elle continue à la payer, depuis l’organisation des JO de 2004.