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Leur société
Lycées parisiens : la mobilisation s’organise
Mardi 8 novembre, 400 membres du personnel et élèves de lycées parisiens se sont rassemblés au siège de la région Île-de-France à l’appel des syndicats. Ce jour-là, Pécresse, présidente de région, annonçait la fermeture de sept établissements à la rentrée prochaine.
Six lycées ou sites d’enseignement professionnel, sont donc menacés de liquidation, Charles-de-Gaulle, Valadon, Carrel, Brassaï, l’annexe de ThéophileGautier et celle du lycée Lucas-de-Nehou, ainsi que le lycée général Brassens. À la veille de ce rassemblement tombait aussi la nouvelle que deux autres lycées, le lycée général et technologique Rabelais et le lycée polyvalent Monod seraient, eux, fermés à la rentrée 2024 ! Dans bien des cas, il s’agit d’établissements accueillant dans de petites structures des élèves des quartiers populaires.
Au moins quatorze autres lycées recevront des élèves transférés et subiront aussi les conséquences de ce jeu de chaises musicales. La filière générale disparaîtrait à Élisa-Lemonnier et est aussi menacée dans plusieurs établissements receveurs comme à Louis-Armand et Dorian. Partout il s’agira d’entasser les élèves, au prix d’emplois du temps dégradés. À Dorian, 216 élèves supplémentaires devraient être recasés et entassés comme de vulgaires sardines. Des centaines d’élèves seraient transférés dans un arrondissement situé parfois à l’autre bout de Paris.
Cela signifierait une surcharge de travail pour les enseignants, pour le personnel de l’accueil, de la vie scolaire, des services d’entretien et de restauration, et des suppressions d’emploi ou des mutations forcées pour d’autres, y compris dans d’autres départements d’Île-de-France. La région et le rectorat lancent des entretiens individuels comme dans n’importe quel plan de licenciement.
La région prétexte une baisse démographique. Mais à la rentrée 2022, les lycées professionnels parisiens ont accueilli 580 élèves de plus qu’en 2021. Elle prétexte aussi un manque d’entretien, alors qu’elle ferme le lycée Armand-Carrel qui vient d’être rénové et le lycée Charles-de-Gaulle, en bien meilleur état que de nombreux établissements d’accueil.
Si certains lycées étaient déjà mobilisés et en grève avant les vacances, comme Élisa-Lemonnier, d’autres ont fait leur premier jour de grève le 8 novembre. Construire la riposte contre la fermeture des lycées et la liquidation du droit à l’éducation est partout à l’ordre du jour.