Pizzorno – Vitry-sur-Seine : la grève fait reculer la direction02/11/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/11/P12_Pizzorno_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C20%2C800%2C469_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pizzorno – Vitry-sur-Seine : la grève fait reculer la direction

Les salariés de l’entreprise de ramassage des déchets Pizzorno à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, ont fait grève du lundi 24 au samedi 29 octobre.

Illustration - la grève fait reculer la direction

Les grévistes dénonçaient la dégradation de leurs conditions de travail due aux économies faites par le patron sur le nombre de camions de ramassage et de bennes de déchargement, entraînant des journées à rallonge pour une charge de travail sans cesse augmentée. Vingt-deux salariés ont été victimes d’accidents de travail depuis le début de l’année sur ce site de 260 travailleurs, où la journée dépasse de plus en plus souvent les dix heures d’un travail dur et usant pour les salariés du matin. Et tout cela pour un salaire qui ne suit pas la hausse des prix, surtout ceux des carburants, alors que beaucoup doivent venir en voiture vu les horaires décalés.

Après un préavis de la CGT, la grève est partie de l’équipe qui travaille quatre jours par semaine sur le 15e arrondissement de Paris, suite à la volonté de la direction de repasser sur cinq jours et de supprimer un camion en septembre, ce qui aurait eu pour conséquence d’augmenter la distance des tournées déjà très dures. La grève s’est étendue ensuite à ceux qui sont sur le territoire 12 du Val-de-Marne (communes autour d’Orly).

Ils étaient près d’une centaine en grève totale, entre les équipes du matin et celle de l’après-midi, soit 90 % des chauffeurs et équipiers de collecte, pour exiger des camions-bennes supplémentaires, le maintien de leur rythme de travail sur quatre ou cinq jours en fonction des équipes, et des moyens pour assurer des conditions de travail correctes. C’est ce que les travailleurs de Pizzorno ont obtenu après cinq jours d’arrêt, avec le paiement de la moitié des jours de grève. Ils n’ont rien obtenu cette fois-ci sur les salaires, hormis quelques primes pour certains, mais ils ont décidé la reprise, plus soudés qu’avant et fiers de s’être fait collectivement respecter d’une direction arrogante et méprisante, en particulier la DRH France. Et ils sont déterminés à remettre ça par la suite pour les salaires.

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