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Lycée Joliot-Curie Nanterre : à l’école d’une justice de classe
Mercredi 19 octobre, le juge des référés du tribunal administratif de Versailles a rejeté le recours en urgence de Kai Terada, professeur du lycée Joliot-Curie à Nanterre, responsable syndical SUD dans les Hauts-de-Seine, qui conteste sa mutation arbitraire dans les Yvelines.
Pourtant, l’audience a montré que le rectorat de Versailles était prêt à tous les mensonges pour justifier cette mutation, qui jusque-là n’était pas présentée comme une sanction. Ainsi il a prétendu que Kai Terada avait insulté un membre d’une liste adverse au conseil d’administration du lycée. Seul problème : le militant n’était pas élu à la date indiquée et ne siégeait pas. Alors que le rectorat a toujours prétendu que les actes de Kai Terada n’étaient « pas constitutifs d’une faute de nature à justifier l’ouverture d’une procédure disciplinaire », il affirme maintenant que le militant a « intimidé physiquement un personnel de direction » « sorti de force des collègues de leur salle », tout cela bien sûr sans produire aucun témoignage écrit.
Faute de pouvoir s’appuyer sur les accusations sans preuves du rectorat, le tribunal s’est contenté de rejeter l’urgence du référé, en prétendant que sa mutation dans un autre département ne l’empêchait pas d’exercer ses responsabilités syndicales dans les Hauts-de-Seine. Face à la discrimination syndicale, c’est choisir le camp du rectorat.
Dans la même semaine, les lycéens de Joliot-Curie qui soutiennent l’enseignant bloquaient de nouveau le lycée, exigeant également le maintien du dispositif de soutien scolaire. Ils protestaient également contre l’arrestation de quatorze jeunes la semaine précédente.
Contrairement à ce que prétend le rectorat de Versailles, la sérénité est loin d’être revenue dans cet établissement, tant la colère est grande contre l’arbitraire de la police et du rectorat. Kai Terada ne compte pas en rester là et conteste la décision du juge.