Lundi 24 octobre, le prix du gaz sur le ­marché international à Rotter­dam – qui sert de référence – a connu sa plus forte baisse, puisqu’il est descendu pendant quelques heures en dessous de zéro euro le ­mégawattheure (MWh). Certes, ce prix est ensuite ­remonté, mais à 100 ­euros le MWh, c’est-à-dire trois fois moins que le prix ­astronomique qu’il avait atteint et à partir duquel les fournisseurs le vendaient. En fait, tout le monde constate maintenant qu’il y a trop de gaz sur le marché européen, lequel a baissé de 42 %.

Pour autant, le prix du gaz vendu aux particuliers n’a pas baissé d’un centime et, en France, le gouvernement annonce fièrement qu’on va ­limiter la hausse à 15 %. C’est l’échelle mobile des prix à la mode capitaliste : quand ça monte on applique sans tarder la hausse aux consommateurs, et quand ça baisse on ne bouge pas, dans l’attente de la remontée des prix.