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- Lutte ouvrière n°2831
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Dans les entreprises
La Banque postale – Marseille : la direction a-t-elle la grosse tête ?
Pour la direction marseillaise de La Banque postale, le client sert d’alibi : pour « être à son écoute », elle a décidé qu’à partir de janvier 2023 les horaires des agents seraient modifiés.
Les nouveaux horaires seraient cadrés dans une plage comprise entre 8 h 30 et 18 heures, se moquant de l’organisation de la vie privée. Et cela en éliminant les horaires historiques, qui démarrent à 7 h 30 le matin et permettent d’échapper aux embouteillages et transports bondés.
Le personnel du centre financier de Marseille subit depuis des années la restructuration de l’ensemble des services, avec précarisation de l’emploi et départs non remplacés : l’effectif s’est effondré et près de 800 emplois ont été supprimés en dix ans.
La direction de Marseille affirmait haut et fort qu’il était impossible que ce changement d’horaire soit repoussé, la décision étant prise au niveau national, donc imposée à tous les centres financiers. Or début septembre, en contactant les collègues des autres centres, les postiers apprenaient qu’à Rouen un service démarre à 8 heures, et ainsi de suite… Piteuse, la direction a annoncé alors que l’échéance « inéluctable » de janvier 2023 était repoussée à juillet 2023. Se serait-elle érigée en direction nationale ?
Aussitôt, une pétition organisée avec la CGT pour le maintien des horaires circulait et un préavis de grève était déposé pour les jeudi 20 et vendredi 21 octobre. Ces jours-là, il y eut de nombreux grévistes dans l’ensemble des services sur le mot d’ordre : « report en juillet, qu’est-ce que ça change ? On va lutter et on va gagner sur nos salaires et nos horaires. » Le jeudi, un piquet festif s’est tenu avec une trentaine de grévistes très déterminés.