Institut Pasteur – Paris : pour une hausse des salaires02/11/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/11/2831.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Institut Pasteur – Paris : pour une hausse des salaires

À l’Institut Pasteur de Paris, en dehors des maigres augmentations individuelles (moins de 1 % par an et pas pour tout le monde), les salaires sont bloqués depuis 2017.

Environ 2 100 personnes y travaillent et il n’y a pas que des chercheurs, environ un tiers des salariés sont administratifs, techniciens de laboratoire ou ouvriers et leurs salaires sont bas. Pourtant, les comptes de l’Institut sont excédentaires et permettraient largement d’augmenter les salaires de tous.

Le 27 septembre, lors d’une assemblée générale du personnel, les 50 personnes présentes ont décidé de demander, sous forme d’une pétition, une augmentation des salaires importante et pour tous. Elle a recueilli 947 signatures en quinze jours. C’était déjà inhabituel, mais l’attitude méprisante de la direction face aux 70 salariés venus déposer la pétition a fait monter la colère.

Le lendemain, ils étaient 150 à se réunir et envahir la salle où se déroulait la première réunion des négociations salariales annuelles. La direction a fait mine d’écouter puis a proposé des miettes : une prime de 400 euros et une augmentation générale inférieure à 50 euros brut. Face à cette proposition inacceptable, près de 200 travailleurs de l’Institut, réunis à nouveau le 25 octobre, ont décidé de manifester sur le campus le lendemain. Le cortège, bruyant et animé, a fait le tour des bâtiments pour finir sous les fenêtres de la direction.

Celle-ci invoquant le fait que sans l’accord du conseil d’administration elle ne peut rien faire, les salariés ont voulu accueillir celui prévu à l’Institut le 28 octobre. Ils étaient environ 200 prêts à le faire, mais la direction a eu peur et a choisi de le déplacer dans un lieu « neutre », pour, dit-elle, « éviter le risque d’une perturbation du conseil d’administration ». Ce n’est que partie remise car le personnel mobilisé, d’autant plus en colère, ne compte pas s’en arrêter là.

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