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Delpharm – Orléans : débrayages pour les salaires
Depuis le 11 octobre, près de 120 travailleurs de l’usine Delpharm d’Orléans débrayent une heure chaque jour, et pour partie se réunissent quotidiennement en assemblée générale.
Face aux prix qui explosent, pour les salaires le compte n’y est pas, et cet avis est partagé par l’ensemble des 700 travailleurs de l’usine.
Lors des négociations salariales de juin, la direction a mis en place un système d’augmentations individuelles prenant effet à la date anniversaire d’entrée de chaque travailleur dans l’usine. Une pétition a circulé tout l’été, signée et relayée par une très grande majorité de travailleurs, pour revendiquer des augmentations générales en rapport avec l’augmentation réelle des prix. La direction a encore répondu par des augmentations individuelles, et par deux primes Macron de 300 euros, une en septembre, l’autre prévue pour janvier 2023.
Des primes, ce n’est pas ce que demandent les grévistes. Les assemblées générales ont adopté comme revendication 150 euros d’augmentation pour les salaires inférieurs à 2 000 euros et 120 euros pour les autres, ce que beaucoup considèrent comme un minimum. Parmi les plus mobilisés, une équipe a été élue pour organiser le mouvement, réfléchir aux actions et les préparer. Il a été décidé de continuer les débrayages pendant les vacances scolaires, de faire en sorte d’amplifier le mouvement et de l’étendre à d’autres secteurs que la production, comme les labos. Il est aussi prévu des journées de mobilisation, pour pouvoir se retrouver entre travailleurs des équipes et de journée. Ainsi, mercredi 26 octobre, un barbecue devant l’usine a rassemblé une soixantaine de travailleurs.
Après plus de deux semaines de débrayages, le mouvement commence à gêner la production. Pour le moment la direction, qui a reçu une délégation des grévistes les 26 et 28 octobre, propose 100 euros pour les salaires inférieurs à 2 000 euros et 60 euros pour ceux inférieurs à 2 600 euros. À l’assemblée générale qui s’est tenue au sortir de la rencontre avec la direction, les grévistes présents, une quarantaine, ont considéré que le compte n’y était toujours pas.
Après ce premier recul patronal, la détermination de beaucoup à continuer le mouvement reste intacte. Les débrayages se sont poursuivis pendant le week-end et rendez-vous était pris pour une nouvelle action mercredi 2 novembre.