Depuis New York, son PDG, Patrick Pouyanné, a déclaré mercredi 26 septembre aux actionnaires : « Évidemment se posait la question du surplus de cash flow (...) si nous allions le consacrer à des rachats d’actions ou à des dividendes. Nous allons combiner les deux » !

Le groupe annonce donc, d’une part, le versement d’un acompte sur dividende exceptionnel de 2,6 milliards d’euros, bien supérieur à l’acompte trimestriel prévu, et d’autre part, un programme de rachat d’actions d’un montant de sept milliards d’euros sur l’année. Selon les calculs du journal Les Échos, c’est 35 à 40 % de l’excédent de trésorerie disponible qui est ainsi dilapidé dans les dépenses luxueuses de ses actionnaires.

Les options du PDG n’incluaient pas l’augmentation des salaires des travailleurs de Total, qu’il renvoyait aux négociations annuelles obligatoires en 2023, alors que les prix poursuivent leur hausse vertigineuse.

Les travailleurs de la raffinerie Total de Gonfreville, près du Havre, qui ont entamé une grève reconductible depuis le 27 septembre, ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont rejoint ceux d’ExxonMobil en grève depuis le 20 septembre pour imposer l’augmentation des salaires en prenant sur les profits.

Leur combat est celui de tous les travailleurs et il montre la voie à suivre.