Lundi 3 octobre, la venue de grévistes de la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher, à proximité, a été l’occasion d’une assemblée de 300 travailleurs en lutte. Cela a suscité l’enthousiasme de tous, conscients d’avoir les mêmes intérêts quels que soient leurs patrons.

La direction d’Exxon- Mobil refuse jusqu’à présent de céder aux revendications salariales. Mardi 4 octobre, elle a tenté un chantage : soit ses dernières propositions (5,5 % d’augmentation générale pour 2022 et 3 000 euros de prime) étaient acceptées et signées par au moins deux syndicats (seule la CGC, qui n’était pas dans la grève, acceptait ces miettes), soit elle revenait sur sa position antérieure de 3,7 % d’augmentation et 2 000 euros de prime. Aux assemblées de grévistes, la réponse a été unanime : pas question de céder au chantage. Comme le disaient nombre de travailleurs pour qui c’est la première vraie grande grève : « Si nous cédons maintenant dans ces conditions, l’avenir sera encore pire pour nous. » La grève continue.