Violences faites aux femmes : inaction gouvernementale07/09/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/09/P6-1_Stop_violences_femmes_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C174%2C449%2C426_crop_detail.jpg

Leur société

Violences faites aux femmes : inaction gouvernementale

Pour le troisième anniversaire du Grenelle des violences faites aux femmes, lancé en grande pompe le 3 septembre 2019, la Première ministre Élisabeth Borne s’est rendue dans un centre associatif d’aide aux femmes dans l’Essonne.

Illustration - inaction gouvernementale

Le bilan de ce prétendu plan d’action se passe de commentaires : le nombre de féminicides a augmenté de 20 % en 2021. L’année dernière, 122 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon, contre 102 en 2020. Parmi ces femmes, 74 % avaient signalé des violences à la police.

Bien sûr, certaines mesures ont été mises en place, comme les bracelets anti-rapprochement, ou les téléphones grave danger. Mais rien n’est véritablement à la mesure du problème. Les places en hébergement d’urgence, par exemple, restent très insuffisantes et quatre femmes sur dix qui font une demande ne peuvent être accueillies. D’ailleurs, le budget alloué aux différents dispositifs n’a quasiment pas évolué : 360 millions d’euros en 2020, alors que toutes les associations estiment les crédits nécessaires à un milliard.

Un rapport sénatorial a pointé l’absence de prévention, notamment à l’école. Rien n’a changé dans le fait que les femmes ont davantage d’emplois précaires et que leur dépendance financière à l’égard de leur conjoint rend bien des situations inextricables. Pourtant, en dehors des traditionnelles déclarations sur la nécessaire égalité salariale entre hommes et femmes, il n’est jamais question de prendre des mesures contraignantes contre les patrons.

À tous les niveaux, le bilan est le même : annonces sans moyens et inaction gouvernementale. Ne pouvant mettre en doute le bilan négatif de ces trois dernières années, Borne a annoncé le lancement d’une mission parlementaire. En créant une énième commission, le gouvernement dit clairement qu’il va continuer à ne rien faire.

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