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Dans les entreprises
Aéroport de Roissy : un été chaud
À l’aéroport de Roissy, les patrons ont profité du Covid pour organiser le travail à leur guise. Et, cet été, c’était le pompon.
Côté horaires, plus de règles ! Ils ont laissé faire des vacations de plus de 10 heures dans la sûreté, avec des plannings qui finissaient par totaliser plus de 200 heures dans le mois dans différents secteurs, voire chez les loueurs de voitures, des doubles vacations. Il y a eu souvent des heures supplémentaires, parfois non payées. En revanche, chez City One par exemple, les patrons se sont débrouillés pour éviter les heures supplémentaires, avec des journées de 10 ou 11 heures certains jours mais des horaires réduits les autres pour ne pas dépasser la limite et ne rien payer en plus.
À cause du manque d’effectifs, le personnel a subi des pressions. Les rushs ont généré des queues, avec des insultes de passagers excédés, qui en sont parfois même venus aux mains. Du côté de la hiérarchie, c’étaient des pauses non accordées ou des menaces de sanction pour des salariés accusés de ne pas être assez « vigilants. » Et, canicule ou non, il faisait plus de 30° en permanence dans les passerelles qui mènent aux avions, tandis que, sur la piste, certains travailleurs se sont trouvés mal.
Même si le trafic est quasiment revenu au niveau d’avant la crise du Covid, des patrons utilisent encore le chômage partiel pour toucher les aides de l’État, recourant à de l’intérim ou à des CDD pour compléter. D’autres jouent sur les horaires et veulent des salariés à disposition, comme si, quand on travaille, on ne devait plus avoir de vie.
Ainsi, dans tous les secteurs de l’aéroport, les patrons sont à l’offensive. Mais s’il y a davantage de travail, que les patrons embauchent ! Les prochaines journées de mobilisation prévues doivent permettre aux salariés de réagir.