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Leur société
Allocation adulte handicapé : même déconjugalisée, toujours insuffisante
Jeudi 21 juillet, la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) a été votée à l’Assemblée nationale, mais elle ne sera mise en pratique qu’au 1er octobre 2023.
L’AAH est attribuée sous réserve de respecter divers critères. Elle est notamment calculée en fonction des revenus fiscaux du foyer, et le conjoint d’une personne ayant un bon revenu peut donc ne pas avoir droit à une allocation : c’est ce qui devrait changer dans quatorze mois.
Sur 1,2 million de personnes touchant l’AAH, 270 000 dépendent de leur conjoint. Le montant de l’AAH peut être très diminué du fait de la prise en compte du revenu fiscal du foyer. Les personnes concernées n’ont donc pas d’autonomie financière.
Avec le nouveau système, l’allocation augmenterait de 300 euros en moyenne pour 160 000 personnes, mais elle diminuerait pour 45 000 allocataires, ceux dont le conjoint n’a pas de revenu. Pour compenser cette baisse, le gouvernement propose un dispositif transitoire : conserver le montant de l’allocation jusqu’à l’expiration des droits acquis.
Quoi qu’il en soit, le montant actuel maximal de l’AAH reste de 956 euros mensuels pour un célibataire sans ressources dans l’incapacité de travailler. Il est donc en dessous du seuil de pauvreté en 2022, soit 1 102 euros mensuels. Aux allocataires à qui on promettait dignité et indépendance, on n’offre que trop peu et trop tard.