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- Lutte ouvrière n°2813
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Dans les entreprises
SNCF : grève nationale pour les salaires
Mercredi 6 juillet, les cheminots sont appelés à une grève nationale par l’ensemble des syndicats du secteur ferroviaire dont la CGT, SUD-Rail, la CFDT et FO.
Alors qu’en mai, la hausse annuelle des prix est de 5,2 %, la direction maintient un blocage des salaires depuis 2014. Comme pour tous les travailleurs qui n’ont que leur salaire pour vivre, cela signifie une baisse du pouvoir d’achat considérable. Par exemple, à 1 800 euros net, la perte mensuelle est aujourd’hui de 96 euros par rapport à juin 2021. En cumulant la perte de pouvoir d’achat depuis un an, ce sont 648 euros qui se sont envolés, uniquement avec l’inflation.
Face à différents mouvements locaux de grève, tant sur les salaires que sur les conditions de travail, la direction a lâché ici ou là ces derniers mois des primes ponctuelles et corporatives qui n’empêchent en aucun cas l’hémorragie salariale d’accélérer.
Cette inflation touche aujourd’hui chaque travailleur, quel que soit son âge, son statut ou son métier, et nourrit un mécontentement qui va croissant. Elle pose la question fondamentale : qui doit payer la crise du capitalisme ? Les travailleurs ou les profiteurs ?
Seules une augmentation générale et uniforme des salaires et une indexation automatique des salaires sur l’inflation peuvent stopper cette hémorragie. Il faudra pour les imposer un mouvement qui aille bien au-delà d’une simple journée de grève, fût-elle à l’échelle d’une entreprise de 150 000 travailleurs.
Gouvernement et patronat du public et du privé craignent qu’un mouvement sur les salaires puisse faire tache d’huile et entraîner des pans entiers de la classe ouvrière. C’est justement ce qu’il faut préparer et les dizaines de milliers de travailleurs du rail peuvent jouer un rôle dans le déclenchement d’un tel mouvement. La première étape est de faire en sorte que la grève du 6 juillet soit un succès massif et qu’elle soit l’occasion pour les cheminots d’en préparer la suite dans les assemblées générales.