Eddy Le Beller, technicien à Saint-Nazaire01/06/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/06/P16-2_Eddy_Beller_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C126%2C2362%2C1455_crop_detail.jpg

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Eddy Le Beller, technicien à Saint-Nazaire

Illustration - Eddy Le Beller, technicien à Saint-Nazaire

Candidat dans la 8e circonscription de Loire-Atlantique, je travaille au chantier naval de Saint-Nazaire et suis superviseur de travaux à bord des navires en construction. Tous les jours, j’y côtoie des centaines de travailleurs venant de toutes les régions de la planète parmi les 8 000 œuvrant sur le site. Les conditions de travail sont difficiles et les salaires, autrefois parmi les plus élevés de la région dans l’industrie, sont devenus aussi bas que partout ailleurs, souvent proches du smic.

Si la situation des travailleurs s’est beaucoup dégradée ces dernières années, il n’en va pas de même pour les actionnaires de la zone industrielle qui s’étend sur les bords de la Loire. Airbus, Total, le chantier naval, General Electric, Yara et bien d’autres encore croulent sous les commandes et les bénéfices, pour certains à des niveaux jamais atteints malgré le ralentissement de l’activité durant les deux années Covid.

L’explication de cette prospérité patronale est simple : les rythmes de travail, partout, ont augmenté ; les embauches – quand elles ont lieu – se font de plus en plus souvent avec des contrats précaires, comme le contrat à durée de chantier, et les salaires ont stagné voire baissé. Avec l’inflation, le pouvoir d’achat des travailleurs est en chute libre. Et cela oblige à se loger loin des lieux de travail dans une région où la proximité de la mer ajoute à la flambée des prix des logements.

Je suis candidat pour dénoncer cette situation où ceux qui produisent toutes les richesses sont dépossédés par les détenteurs des capitaux. Et pour affirmer que le monde du travail, par ses luttes, a la force collective d’inverser ce rapport de force.

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