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- Lutte ouvrière n°2809
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Durisotti - Sallaumines (Pas-de-Calais) : une grève victorieuse sur les salaires
Chez Durisotti, qui transforme des véhicules, notamment pour la police, le patron ne proposait qu’une trentaine d’euros d’augmentation. Avec les prix qui flambent, tous disent que « cela ne paie même pas l’essence pour venir travailler » !
Jeudi 19 mai, la presque totalité des 110 travailleurs des ateliers et une partie des bureaux ont donc fait grève pour une augmentation de salaire à la hauteur. Chacun fait ses comptes et constate que c’est plusieurs centaines d’euros qui manquent. Les grévistes ont voté à l’unanimité 150 euros d’augmentation pour tous et ont élu des représentants, délégués ou non, pour aller discuter avec le patron.
En quelques heures, la direction a proposé une augmentation de 75 euros net pour les plus bas salaires et 40 euros pour les plus élevés et la mise en place progressive d’un 13e mois pour tous, qui ne concernait jusque-là que les cadres. Il a accordé en plus une prime « pouvoir d’achat » de 400 euros.
Les grévistes ont longtemps discuté avant d’accepter : avec la journée de grève payée et la prime de 400 euros, beaucoup pensent que parmi les ouvriers « personne ne ressort perdant », même si un bon nombre se demandent si en maintenant la pression, on aurait pu obtenir plus.
Les augmentations différentes ont bien été vues comme une tentative de diviser, pour chercher à affaiblir les grévistes. L’idée est de continuer à revendiquer les mêmes augmentations pour tous, comme lors de la grève victorieuse de trois jours en 2019. Et si l’augmentation gagnée dans cette grève compense les hausses de prix passées, il faudra y revenir avant la fin de l’année si les prix continuent à s’envoler. Et tous ont vu de nouveau, après les grèves de 2019 et 2020, combien le fait de décider tous ensemble les renforce face au patron.