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- Lutte ouvrière n°2808
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Dans les entreprises
Hôpital de Vichy : mécontentement général
Jeudi 19 mai, 400 personnes ont manifesté devant l’hôpital de Vichy. La plupart d’entre elles étaient des travailleurs de l’hôpital, en grève.
Évidemment, comme dans tous les hôpitaux, les sujets de mécontentement ne manquent pas. Mais ce qui a déclenché cette manifestation est le nouveau Guide du temps de travail à l’intention du personnel, élaboré par la DRH. Le titre seul est déjà tout un programme !
Il s’agit, entre autres, « d’officialiser » les rappels sur congés et repos qui sont devenus pratique courante, en les rendant obligatoires avec sanctions à la clé en cas de défaillance, un refus d’obtempérer s’apparentant à une faute professionnelle.
Il y a aussi la réduction du nombre de jours de congés autorisés auparavant pour la garde d’un enfant malade ou le décès d’un proche, le projet de ne plus compter en temps de travail rémunéré les pauses-repas, pourtant prises en règle générale dans le service, afin de pouvoir répondre aux sollicitations des patients.
Aux protestations, la DRH répond « qu’on est libre d’aller travailler ailleurs », et cela dans une période de pénurie de soignants et de nombreuses démissions. L’embauche de contractuels est nécessaire et, bien que la direction tente de la minimiser, les suppressions de lits continuent. Les heures supplémentaires, elles, ne sont payées que partiellement.
Face au mécontentement exprimé bruyamment, le directeur a dû venir s’expliquer, répétant l’explication habituelle qui serait « un défaut d’organisation des moyens en présence ».
Alors, comment expliquer notamment les 5 000 courriers de comptes-rendus d’hospitalisation en souffrance, destinés aux médecins traitants, si ce n’est par le manque de moyens en secrétariat ? Le directeur est très fier d’annoncer les profits réalisés par l’hôpital depuis 2017. Mais ils résultent d’une cure d’austérité qui a notamment écarté les investissements indispensables à l’amélioration des déplorables conditions de travail. Le personnel en lutte réclame leur amélioration, les embauches nécessaires et la démission de l’équipe de direction, méprisante et maltraitante.
Un premier résultat a été obtenu avec l’arrêt du conseil de discipline pour deux agents des Urgences et le paiement des heures supplémentaires majorées pour le mois d’avril. Il reste encore à payer celles de mars. Pour les embauches de secrétaires, le directeur n’a fait que des promesses.
Comme tout ce qui est réclamé n’a pas encore été obtenu, une nouvelle journée d’action est prévue le 9 juin. Le combat continue !