Grenoble : gardes à vue abusives04/05/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/05/P7-2_Protestation.Garde_a_vue_Grenoble_C_LO.jpg.420x236_q85_box-68%2C0%2C732%2C374_crop_detail.jpg

Leur société

Grenoble : gardes à vue abusives

Lundi 25 avril, quatre jeunes lycéens et étudiants de Grenoble ont été placés en garde à vue en raison d’une plainte déposée par des militants du syndicat réactionnaire UNI (Union nationale interuniversitaire), suite à une bagarre qui les aurait opposés quelques jours avant.

Illustration - gardes à vue abusives

Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Éric Ciotti en ont profité pour déblatérer sur la prétendue intolérance des militants d’extrême gauche… En fait, ces quatre jeunes s’étaient, avec des centaines d’autres, mobilisés entre les deux tours pour manifester leur refus des idées réactionnaires montantes, représentées par les deux candidats restés en lice. Et l’UNI de Grenoble est bien connue pour ses provocations et ses insultes récurrentes à l’égard de tous ces militants. Ces jeunes ont donc été arrêtés, à 7 heures du matin à leur domicile, par des effectifs policiers imposants. Des perquisitions ont même été effectuées à leur domicile.

Deux rassemblements à l’appel d’une trentaine d’associations, syndicats ou partis politiques ont eu lieu pour exiger leur libération, regroupant 80 puis, le lendemain, une centaine de manifestants. Devant le commissariat, tous scandaient « Militer n’est pas un crime, relaxe, relaxe, pour les quatre de Grenoble », « Libérez nos camarades. » Les quatre jeunes ont finalement été libérés après trente-neuf heures de garde à vue. Mais la procédure judiciaire se poursuit.

Pendant ce rassemblement, des policiers ont jeté de leurs fenêtres un seau d’eau sur les manifestants, et l’un a crié « Au boulot les fainéants ! » Un tract du syndicat Alliance a même atterri sur la pelouse… Visiblement, la situation politique encourage les partisans de la matraque !

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