Usines Faurecia Siedoubs : les grévistes font reculer le patron27/04/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/04/2804.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Usines Faurecia Siedoubs : les grévistes font reculer le patron

Les deux usines Faurecia Siedoubs de Montbéliard et Étupes, dans le Doubs, comptent 900 salariés, dont 450 ouvriers intérimaires, pour la production des sièges de voitures pour les usines PSA de Sochaux et Mulhouse.

Mardi 19 avril, c’est par la grève que 400 ouvriers embauchés de toutes les équipes de ces usines, avec les syndicats CGT, CFDT et FO, ont répondu aux 2,5 % d’augmentation de salaire et aux 800 euros de prime exceptionnelle proposés par la direction. Paralysant entièrement les productions, les grévistes et les syndicats réclamaient 5 % d’augmentation et une prime exceptionnelle de 3 500 euros.

La direction de Faurecia a réagi en assignant au tribunal quatorze ouvriers, dont des délégués, des huissiers se rendant tôt le matin à leur domicile, et envoyant 61 convocations à des entretiens de licenciement. Mal lui en a pris, les convocations ont été déchirées, l’huissier sur place à l’usine de Montbéliard a été mis dehors par les grévistes dès le mardi 19 avril après-midi. Les grévistes, en colère, disent qu’ils en ont assez des provocations et qu’ils ne lâcheront pas.

À l’usine PSA de Sochaux, les ouvriers ont vu la grève d’un bon œil, car les salaires, ça les concerne aussi, et de plus en plus de voitures sont sorties sans siège des chaînes. Des délégations CGT de PSA Sochaux ont témoigné leur soutien aux grévistes, un tract d’information a été donné dans les ateliers de Sochaux. La manœuvre des sanctions n’a pas entamé la détermination des grévistes, et finalement la direction les a toutes annulées. À PSA Sochaux, 3 000 voitures sans siège sont à retoucher. Au bout du compte, vendredi 22 avril, la direction de Faurecia a reculé et lâché 3,5 % d’augmentation, 2 200 euros de prime exceptionnelle et payé les jours de grève.

Les grévistes ont repris le travail la tête haute et fiers de ne pas avoir fait grève pour rien.

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