Renault – Flins : il faut des transports collectifs06/04/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/04/2801.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Flins : il faut des transports collectifs

À Renault Flins, dans les Yvelines, des travailleurs ont manifesté contre la politique scandaleuse de la direction, qui voudrait faire des économies sur les transports collectifs pour venir à l’usine.

Depuis le début de l’année, après avoir supprimé l’équipe de nuit, les patrons ont organisé la production sur la seule équipe du matin. Il n’y a plus d’équipe d’après-midi pour la ligne de montage. Mais, à l’Emboutissage, en Tôlerie et au CDPA (pièces de rechange), des travailleurs sont encore en 2x8 et doivent donc venir une semaine sur deux à l’usine l’après-midi. Or, sur cet horaire, la direction a l’intention de supprimer purement et simplement six lignes de bus sur les dix-sept existantes. Elle prétendait même interdire aux travailleurs postés de prendre les bus la semaine où ils sont du matin, au prétexte que le transport en bus est facturé au mois à chaque salarié, et qu’elle ne peut le faire à la semaine.

Obliger les travailleurs à dépenser davantage, au moment où le carburant flambe, où chacun se demande comment il va faire le plein de son réservoir, leur imposer de se débrouiller pour venir à l’usine autrement, à plus forte raison si l’on n’a pas le permis, cela témoigne d’un mépris insupportable. Depuis plusieurs jours déjà, dans les ateliers les discussions faisaient le plein.

Le mercredi 30 mars, une soixantaine de travailleurs étaient réunis sous les bureaux de la direction, à la suite d’un appel de la CGT à débrayer. Ils refusaient la suppression des lignes de bus, l’interdiction pour eux de les emprunter en horaire du matin, et cette prétendue impossibilité de facturer les transports collectifs à la semaine.

La direction n’a pas osé descendre de ses bureaux pour venir s’expliquer devant les travailleurs, qui n’attendaient qu’une chose : lui dire qu’ils n’étaient pas prêts à se laisser rouler, par exemple en payant un mois entier de bus tout en ne le prenant qu’une semaine sur deux.

Ces patrons, qui se contentaient de laisser entendre qu’ils devaient faire des économies, n’ont en tout cas pas réussi à faire celle d’un bon débrayage. Le lendemain 31 mars, à l’occasion d’une réunion, la direction a dû annoncer la possibilité pour les travailleurs en équipe du matin de prendre les bus, la facturation se faisant à la semaine. Quand on débraye bien à fond, ça l’aide à trouver la marche arrière.

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