Marche blanche à Sevran : “Justice pour JP !”06/04/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/04/2801.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marche blanche à Sevran : “Justice pour JP !”

Samedi 2 avril, une marche blanche a réuni plus de 300 personnes entre Aulnay-sous-Bois et Sevran, en Seine-Saint-Denis, pour rendre hommage à Jean-Paul Benjamin, dit « JP », abattu par un policier sept jours auparavant lors d’un contrôle routier.

Chauffeur indépendant, « JP » était en litige avec le prestataire de livraison de colis qui refusait de lui payer des jours de salaire et avait conservé la fourgonnette de service en attendant la régularisation. Le patron de l’entreprise ayant porté plainte, le véhicule avait d’abord été signalé comme volé. Samedi 26 mars, en milieu de journée, dans des conditions qui restent à préciser, un policier de la brigade ­anticriminalité (BAC) a tiré sur le conducteur alors que celui-ci redémarrait, le blessant mortellement.

Pendant près de cinq jours, dans le quartier des Beaudottes à Sevran et dans d’autres villes de Seine-Saint-Denis, des affrontements ont alors eu lieu entre la police et des jeunes. Ceux-ci réclamaient que justice soit faite et exprimaient leur colère face à des violences policières plus que coutumières dans le département. Il suffit de repenser à l’affaire de Théo, ce jeune resté handicapé après avoir été violenté par un policier en février 2017, déjà dans la même ville d’Aulnay-sous-Bois.

Lors de la marche blanche du 2 avril, trois cent cinquante personnes sont venues soutenir la famille endeuillée et exprimer leur révolte face au comportement des policiers. Lycéens, professeurs, AESH, jeunes travailleurs ou habitants du quartier brandissaient des banderoles ou portaient des T-shirts avec le slogan : « Justice pour JP ! ».

Le policier de la BAC a été, une fois n’est pas coutume, mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. C’est un premier désaveu de la version officielle avancée dans un premier temps. Cependant le combat de la famille et de ses soutiens pour réclamer vérité et justice pour Jean-Paul ne fait que commencer.

Partager