Les grandes banques d’affaires, Goldman Sachs, JP Morgan, etc., récompensent ainsi, au-delà de la rémunération fixe, leurs hauts cadres et leurs traders vedettes. Un montant déjà considéré comme historique leur avait été versé au titre de l’année 2020, en pleine pandémie, alors que l’économie mondiale vacillait et que les travailleurs perdaient leurs emplois par millions. Mais, pour 2021, il dépasse de 21 % le record de 2020.

L’économie va de crise en crise : après la récession de 2020, elle a rebondi de façon très chaotique avec des pénuries, des problèmes de logistique, une inflation qui démarre et qui persiste, les guerres et tensions internationales qui handicapent la production. C’est sur ces sables mouvants que la spéculation redouble, que les grandes entreprises mondiales enregistrent des bilans financiers flatteurs.

Les records de la Bourse de New York, dont les retombées réjouissent les banquiers, en sont le reflet. Tout comme les bénéfices jamais vu de 160 milliards des entreprises françaises du CAC 40.

Du côté des travailleurs, l’inflation rogne les salaires et dans les pays pauvres la famine rôde. Mais les vautours capitalistes peuvent se nourrir abondamment de la décomposition économique en cours.