Profits de guerre : les vautours sont déjà là30/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2800.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Profits de guerre : les vautours sont déjà là

La guerre, et donc Poutine, seraient responsables des hausses des prix, présentes et futures. C’est du moins ce que disent les commentateurs autorisés, et jusqu’au candidat Macron dans son clip de campagne. Le mensonge ne les étouffe pas !

En fait, les augmentations des tarifs des carburants, tant pour les véhicules que pour le chauffage, et celles du gaz et de l’électricité ont commencé bien avant la guerre. En septembre 2021 déjà, Castex promettait un chèque énergie de 100 euros et admettait, devant l’augmentation aux pompes, qu’on ne pouvait vivre décemment avec moins de 2 000 euros par mois. C’est bien avant la guerre aussi que des familles ont commencé à se restreindre et à baisser le chauffage.

Le mensonge vient s’ajouter à cet oubli volontaire. L’essence et le gazole, dont les prix augmentent aujourd’hui, ont été pompés, raffinés, transportés et surtout achetés par les grandes compagnies il y a des mois. Entre les producteurs et les compagnies comme Total­Energies ou Engie, les prix du gaz sont fixés longtemps à l’avance. Le gaz consommé aujourd’hui a été acheté par le distributeur au prix d’hier et il compte le vendre à celui de demain.

De même, les minotiers augmentent le prix de farines qu’ils ont en stock… depuis la dernière récolte ! Ces gens-là profitent simplement de la guerre pour faire un surprofit, pour ne pas dire pour escroquer la clientèle, les familles populaires qui finissent par payer plus cher le pain, la farine, la semoule, les viennoiseries, etc. Dans les pays riches, la descente vers la pauvreté s’accélère. Dans les pays pauvres, comme les pays du Moyen-Orient ou du Maghreb, qui importent une grande partie de leur blé, c’est la certitude de la famine prochaine.

La guerre qui vient est aussi la promesse de bonnes affaires pour les marchands de canons, et leurs actions atteignent des records dans les Bourses des métropoles impérialistes. Chaque euro ainsi gagné, chaque dollar et chaque livre sterling est une promesse de malheur pour les peuples.

Toute cette valse des cours de Bourse, les spéculations croisées, les injections massives de crédits, les promesses de bénéfices monstrueux ou de catastrophes retentissantes font aussi les délices des traders. Ils jouent sur chaque variation, prenant au passage leur dîme sur la misère du monde, amplifiant le chaos, menant la sphère financière vers l’explosion et l’économie malade vers l’apoplexie.

Le carnage est encore limité à quelques zones de la planète. Mais la curée des vautours est mondiale.

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