Les travailleurs mobilisés revendiquent des hausses de salaires qui ne soient pas englouties par l’explosion des prix. Jeudi 10 mars, mille d’entre eux, essentiellement des salariés de la région parisienne, se sont retrouvés devant le siège du groupe, au pied de la tour Carpe Diem à La Défense. Des délégations de province étaient là aussi. Au même moment des débrayages avaient lieu sur les sites, regroupant 500 participants à Toulouse, 250 à Brest, 200 à Cholet, 100 à Méru, 90 à Thonon, à Cannes, etc. Cette journée a encouragé tout le monde.

L’après-midi, à Vélizy dans les Yvelines, comme les quatre précédentes semaines, les salariés de Dassault Systèmes et de Thales en débrayage ont manifesté ensemble à une centaine, en scandant : « Même patron, même combat ». Dassault est l’un des actionnaires de Thales et, à ce titre, il a empoché une partie des 500 millions de dividendes versés récemment par le groupe.

Les travailleurs mobilisés préparaient le jeudi 17 mars, certains d’entre eux commencant à parler de la nécessité d’une vraie grève pour faire céder la direction.