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Dans les entreprises
Ryanair : deux licenciements qui ne passent pas
Deux hôtesses de l’air de la compagnie Ryanair sont menacées de licenciement pour s’être accordé début mars une courte pause à l’arrière d’un avion au cours d’une journée chargée. Elles sont accusées du grave crime d’avoir consommé pour 4,30 euros de chips et de soda !
Ce mauvais coup ne passe pas auprès d’autres employés de Ryanair qui, en défendant leurs deux collègues, ont aussi plus d’un compte à régler avec leur patron. Un préavis de grève a été déposé à partir du 13 mars.
Ce n’est pas la première fois que cette compagnie se comporte brutalement avec les employés. Ainsi, des hôtesses qui ont eu plus de deux arrêts maladie sont convoquées dans un bureau de Ryanair, à Malte. Leur patron, basé en Irlande, s’affranchit ainsi des quelques dispositions contraignantes du droit du travail : tout en ayant embauché des salariés en France, il prétend que Ryanair n’a pas d’attache dans ce pays. Les deux hôtesses n’auront ainsi pas la possibilité de contester leur licenciement devant les prud’hommes.
Ryanair, qui se soustrait ainsi à la législation française, a déjà été condamné deux fois pour travail dissimulé. Mais la justice se hâte lentement et travaille en 2022 pour la troisième fois sur le cas d’employés basés à Marseille il y a quinze ans, mais que la compagnie avait considérés comme relevant du droit irlandais. Quelle que soit l’issue de cette troisième procédure judiciaire, ce ne sont visiblement pas les autorités françaises, irlandaises, maltaises ou autres qui empêcheront Ryanair de sévir.