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Leur société
Retraites : guerre aux salariés
Alors que les profits des grandes entreprises battent des records, que la précarité explose, Macron-candidat prétend repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
Dans sa Lettre aux Français du 3 mars il a annoncé la couleur : « Il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production. » En clair, pour continuer à distribuer des baisses d’impôts aux patrons qui se gavent déjà d’argent public, Macron demande aux salariés de vieillir au travail.
Pourtant, et depuis 1981, la productivité du travail n’a fait que croître, un seul travailleur produit bien plus de richesses qu’alors. Où sont passés les fruits de cette hausse de la productivité, le produit de l’accroissement des cadences ? Ils ont échoué dans les coffres-forts des grands actionnaires et sur les marchés spéculatifs. L’argent pour payer les retraites existe donc. Le problème est que le patronat ne veut plus les payer.
Cette attaque ne fera qu’en aggraver d’autres. Les patrons ne se privent pas de licencier les travailleurs les plus âgés, notamment parce qu’ils touchent des salaires plus élevés. Nombre de salariés seront donc licenciés bien avant 65 ans et verront leur retraite amputée des années passées au chômage. Et si le président candidat prétend qu’il garantira un minimum retraite de 1 100 euros, une misère, ce sera seulement pour ceux qui auront cotisé toutes leurs annuités.
Contre cette nouvelle attaque contre les retraites les travailleurs devront imposer leurs exigences, avant, pendant et après les élections.