Aucune place d’hébergement d’urgence ne leur a été proposée. Une cinquantaine d’entre elles, dont des familles avec enfants, ont été déposées par bus devant la gare de Boulogne-sur-Mer, les vêtements trempés. Elles n’ont pu, une fois encore, compter que sur l’aide de militants associatifs, qui leur ont fourni des vêtements secs. Tentant de prendre le train pour Calais, elles ont été refoulées par des agents de la sûreté ferroviaire. La SNCF a bien annoncé la gratuité des trains pour les réfugiés, mais uniquement pour ceux de nationalité ukrainienne.

Contre les autres, les « migrants », l’Europe se hérisse de barbelés et réclame depuis des années la plus grande fermeté, en leur rendant la vie impossible. À Calais la municipalité empêche les associations de leur distribuer des repas, à Paris la police de Darmanin les chasse à coups de pied, et à Grande-Synthe leurs tentes sont lacérées et leurs maigres biens confisqués.

Qu’elles soient ukrainiennes aujourd’hui, afghanes, syriennes ou irakiennes hier, ces populations fuient le chaos engendré par la domination impérialiste sur l’ensemble de la planète. Elles devraient au moins bénéficier toutes de la pleine liberté de circulation et d’installation !