Expulsions : une machine toujours en marche16/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2798.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Expulsions : une machine toujours en marche

Alors que le gouvernement n’est pas en reste pour afficher sa solidarité à l’égard des réfugiés ukrainiens, la machine à expulsions continue à fonctionner pour ceux qui sont arrivés en France il y a des années.

Ainsi, le 28 février, quatre jours après le début de la guerre, une famille originaire du Donbass a été condamnée par la cour administrative de Bordeaux à retourner chez elle. Les deux parents sont sourds, lui russe, elle ukrainienne, leur enfant, né en France, est lourdement handicapé. Ils ont fui le Donbass, attaqué dès 2014, parce qu’ils n’entendaient pas les sirènes d’alerte au moment des attaques.

La cour a cependant considéré que la famille, quatre jours après l’invasion de l’Ukraine, « n’a produit aucun élément probant de nature à établir la réalité des risques personnels, directs et actuels qu’elle encourt en cas de retour dans son pays d’origine ». Si la sentence de retour n’a pas pu être appliquée, c’est seulement que l’aéroport prévu avait été détruit entre-temps. Une absurdité qui est le quotidien de nombre de demandeurs d’asile venus d’Afrique, d’Afghanistan ou d’autres pays en guerre, victimes d’une politique et d’une administration arbitraires et inhumaines.

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