Thales, Dassault etc. : danse de mort à la Bourse09/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2797.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

la guerre en ukraine

Thales, Dassault etc. : danse de mort à la Bourse

L’Ukraine est sous les bombes, la Russie sous la botte. Les populations d’Europe se préparent aux pénuries et aux hausses de prix, celles des pays pauvres doivent s’attendre aux famines liées à l’explosion des prix des céréales. Même la menace atomique est brandie.

Il existe pourtant un secteur où la joie et le champagne coulent à flots : l’industrie de l’armement fête la flambée du cours de ses actions en Bourse. Les fonds de placement rapaces, les banquiers avides et les rentiers sans vergogne se précipitent sur les actions des marchands de mort. Dassault et Thales en France, Lockheed-Martin et Northrop Grumman aux États-Unis, leurs collègues britanniques et allemands, sont en effet confiants dans l’avenir de leur industrie et de leurs profits. Non seulement les crédits militaires augmentent dans tous les pays, mais le vrai pactole s’annonce avec la guerre en Ukraine, promettant un feu d’artifice de dividendes. Et la suite s’annonce fastueuse, les commandes de Rafale se multiplient, la Pologne commande deux frégates équipées par Thales, les militaires de tous les pays sortent leur carnet de chèques et on prépare psychologiquement les populations. On prépare même, aussi, la bonne conscience, puisque, dans le langage moderne, tout cela sert à mettre sur pied des « forces de maintien de la paix » !

Anatole France disait à propos de la Première Guerre mondiale : « On croit mourir pour la patrie, et on meurt pour les industriels. » Rien n’a changé.

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