« J’habite en HLM. Avec des voisins, nous nous mobilisons contre les augmentations de charges de chauffage.

Parce que notre chauffage est collectif et que notre bailleur social est Partenord, nous faisons partie des millions de locataires pour qui le tarif de gaz n’avait pas été gelé par le gouvernement.

Fin janvier, nous avions reçu un premier courrier de Partenord, annonçant qu’il fallait nous attendre à une augmentation des charges pour le chauffage. Sur ce courrier, graphique illisible à l’appui , le prix du gaz imposé par les trusts de l’énergie allait encore augmenter en 2022.

Un exemple était fourni avec une augmentation de 25 euros par mois.

Quand les relevés de loyers sont arrivés, ça a été le coup de bambou : pour tous, les charges de chauffage étaient multipliées par deux, voire plus, avec un maximum de 55 euros par mois. (…)

Nous nous sommes réunis et avons voté deux revendications : refus des augmentations injustes et transparence des méthodes de calcul et nous avons décidé de lancer une pétition sur plusieurs entrées d’immeubles.

À peine notre pétition lancée, tout le quartier recevait une lettre du directeur de Partenord pour dire qu’il voulait nous éviter de payer des sommes énormes lors de la régularisation de charges.

Il proposait un numéro de téléphone pour ceux qui voulaient discuter d’un échelonnement pour payer l’augmentation.

La colère est d’autant plus grande que les logements ont été laissés à l’abandon, sans réelle maintenance ni rénovation (…)

Le gouvernement a depuis annoncé qu’il généraliserait le gel jusqu’en juin du tarif du gaz aux locataires collectifs. Mais personne n’est dupe parmi nous : un gel, cela ne veut pas dire le remboursement de ce que l’on a déjà payé.

Notre colère peut donner des idées à d’autres. Rien que Partenord compte plus de 50 000 logements dans les Hauts-de-France. »