Macron : prêt à continuer au service du grand patronat09/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2797.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Macron : prêt à continuer au service du grand patronat

Macron a déclaré officiellement sa candidature le 3 mars dans une « lettre aux Français » publiée dans la presse.

Cette annonce n’a bien sûr surpris personne et, en réalité, elle ne changera rien : en tant que candidat non déclaré, Macron était omniprésent dans les médias. On se doute bien que, maintenant, il ne le sera pas moins.

Le candidat-président Macron a déjà prévenu qu’il était trop occupé par le conflit pour avoir le temps et l’esprit pour débattre avec les autres candidats. Toutefois, son agenda de « sauveur de la paix » lui laisse quand même le loisir de faire des déplacements, comme à Poissy lundi 7 mars, où les médias ont été conviés à assister à des échanges avec un public trié sur le volet et des questions rédigées à l’avance.

Le président sortant compte mettre son bilan en avant. Des affiches ont commencé à être collées, et sur certaines figures en gros le slogan : « Merci Macron ». Le bilan dont il est si fier est celui dénoncé par les gilets jaunes, les manifestations des soignants, les grèves de l’hiver 2019-2020, et qui continue de lui attirer l’hostilité bien méritée du monde du travail. C’est le développement de l’emploi précaire, la réduction des droits des chômeurs, le système hospitalier exsangue… Dans ce bilan, il faut ajouter la guerre acharnée contre les migrants, le renforcement des pouvoirs de la police, l’augmentation des budgets militaires et, sur le plan politique, la poussée continue de l’extrême droite, que cette situation a favorisée.

Ceux qui ont toutes les raisons de remercier Macron, ce sont les classes riches, les actionnaires, le grand patronat. Ceux-là ont bénéficié de la baisse des impôts des entreprises, de la suppression de l’ISF, de l’argent public déversé dans les coffres patronaux, avec pour résultat l’explosion des profits du CAC 40, l’augmentation du nombre de millionnaires et de leur fortune.

Les vagues allusions de Macron à son programme sont de la même veine que le bilan des cinq années écoulées, avec de nouvelles baisses des impôts patronaux et le report de l’âge de départ à la retraite. En guise de mesure sociale, il n’a trouvé que la suppression de la redevance télévision, que de toute façon les contribuables paieront autrement.

Macron annonce la couleur : s’il est réélu, il poursuivra la même politique antiouvrière que durant les cinq dernières années. Mais, quel que soit le nom du prochain locataire de l’Élysée, il se fera l’exécutant des volontés du grand patronat et de la bourgeoisie. Les travailleurs ne pourront compter que sur leurs luttes, sur les grèves et les manifestations, pour imposer leurs revendications les plus essentielles. La seule façon de le dire, dans cette élction présidentielle, sera de voter pour Nathalie Arthaud.

Partager