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Leur société
Hausse des prix : ceux qui vont payer… et ceux qui empochent
Alors que, depuis des mois, les travailleurs et les familles populaires subissent déjà l’inflation, c’est désormais une explosion des prix qui s’annonce. Macron et ses ministres évoquent désormais la guerre en Ukraine pour justifier que les classes populaires devront se serrer encore plus la ceinture.
Le prix du gazole, en augmentation de 14 centimes le litre en une semaine, et de l’essence, annoncée à plus de 2 euros sur tout le territoire dans les jours qui viennent, atteignent des niveaux record. Tous les prix augmentent, et personne ne peut dire où s’arrêtera la valse des étiquettes. Le 1er mars, les grandes surfaces en France ont annoncé des augmentations dans les rayons de 3 à 4 % dès avril prochain, pour compenser l’augmentation des prix en amont de leurs rayonnages.
Bien sûr, la guerre déclenchée par Poutine ajoute un élément d’instabilité dans l’économie mondiale, d’autant que la Russie est un gros fournisseur de gaz et de pétrole, dont les prix s’affolent sur le marché mondial. Mais, pour les trusts du pétrole, qui s’entendaient déjà pour faire monter les cours, elle est pain béni, de même que pour les spéculateurs. Toutes les matières premières, jusqu’aux produits agricoles de base et en particulier les céréales, sont entraînées dans une spirale haussière qui est payée en dernier ressort par la population. L’explosion des prix serait un « sacrifice nécessaire » selon Bruno Le Maire, « le prix de la liberté pour l’Ukraine » a osé Macron. Eux sont dans leur rôle, qui est de prêcher la résignation aux travailleurs quand les capitalistes, depuis les magnats du pétrole jusqu’aux géants de la grande distribution, font bondir les prix pour préserver et même augmenter leurs profits.
Si les prix flambent, il faut imposer que les salaires flambent aussi. Les travailleurs n’ont aucune raison d’accepter de subir les conséquences d’une guerre qui n’est pas la leur !