Épidémie : trêve électorale pour le virus09/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2797.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Épidémie : trêve électorale pour le virus

Bombardé chef de guerre diplomatique et économique après s’être autoproclamé chef de guerre sanitaire, le candidat Macron ne pouvait pas se permettre d’entrer en campagne électorale sans se prévaloir d’une victoire sur le front épidémique.

Le soldat Castex a donc annoncé jeudi 3 mars la levée du passe vaccinal et de l’obligation du masque à partir du 14 mars, sauf dans les transports en commun et les établissements médicaux.

La déclaration du Premier ministre a même eu lieu précisément le jour de l’officialisation de la candidature de Macron, en s’asseyant allégrement sur les critères avancés par le ministre de la Santé Véran tout juste huit jours auparavant, le nombre de patients en soins intensifs et surtout le taux d’incidence étant encore nettement supérieurs aux objectifs qu’il avait fixés.

Le Covid désormais porté disparu des plateaux de télévision, on voit arriver le moment où les larmes de crocodiles à propos du travail des soignants seront totalement effacées des discours des dirigeants, comme les ouvriers, les éboueurs ou les caissières en ont été évacués dès la fin du premier confinement.

Dans la continuité des 5 700 fermetures de lits de 2021, la pression budgétaire sur les hospitaliers et les soignants va se poursuivre, ne serait-ce qu’en prétendant qu’il faut compenser les dépenses de santé réalisées pendant la pandémie. En plus, l’obligation vaccinale reste en vigueur pour les soignants, avec les sanctions scandaleuses et le surcroît de désorganisation qui en découlent. Les démissions se multiplient à l’hôpital et, au rythme actuel, l’inflation aura tôt fait de rattraper les maigres revalorisations du Ségur de la Santé .

Dans la santé comme partout ailleurs, le combat pour les salaires et des embauches est plus que jamais à l’ordre du jour.

Partager