Budgets militaires : bruits de bottes et de tiroir-caisse09/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2797.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

la guerre en ukraine

Budgets militaires : bruits de bottes et de tiroir-caisse

La guerre en Ukraine a déjà été l’occasion de déclarations des gouvernements des pays de l’Otan sur la nécessité d’augmenter leurs budgets militaires.

Tous ont repris le même refrain : La faiblesse de notre budget militaire ne nous permet pas d’assurer la défense aujourd’hui. Les plus spectaculaires ont été les propos de Scholz, le Premier ministre socialiste d’Allemagne, qui a annoncé un « changement historique » de la position de son gouvernement. Il va faire passer son budget militaire à 2 % du PIB, soit 100 milliards en 2022. Et de poursuivre en annonçant un retour du service militaire. La Suède a, elle, rétabli la conscription – le service militaire obligatoire – depuis 2018. « Notre pays amplifiera ses investissements dans sa défense, décidés en 2017 », a déclaré Macron lors de son intervention télévisée du 2 mars.

Ce renforcement des budgets militaires n’a pas attendu la guerre en Ukraine. Selon les chiffres du journal économique Les Échos, depuis 2015 les budgets militaires annuels cumulés des pays de l’Otan ont augmenté de 180 milliards de dollars, pour dépasser les 1 100 milliards de dollars. Ces budgets étaient en 2020 de 778 milliards de dollars aux États-Unis et de 323 milliards pour le reste des pays de l’OTAN.

Ce réarmement des puissances impérialistes est illustré par la comparaison avec le budget militaire de la Russie cette année-là, 61,7 milliards de dollars, comparé au budget militaire de la « pacifique » petite Grande-Bretagne, 59,2 milliards. Celui de la France a été, toujours en 2020, de 52,8 milliards de dollars. L’Allemagne elle-même avait cette année-là déjà consacré 52,8 milliards à son budget militaire.

L’augmentation des budgets militaires est d’abord un moyen classique de subventionner les capitalistes de chaque État, en faisant payer par toute la population ces grasses subventions aux Dassault, Thales, Airbus, DCN ou autres MDBA. Mais il ne s’agit pas que de cela. Tous ces États capitalistes, qui se proclament les « États libres, où règne la démocratie », se préparent en permanence à la guerre, la crise de leur économie ne pouvant que les y inciter encore plus.

Ces préparatifs guerriers ont pour prétexte d’entretenir des forces de « défense de la paix ». Mais ce n’est pas à la paix que travaillent les dirigeants des États-Unis, d’Allemagne, de Grande- Bretagne ou de France. Ils veulent pouvoir passer, quand ils le jugeront bon, de la guerre économique à la guerre tout court. Le prolétariat doit dès aujourd’hui en être conscient et refuser de se laisser embrigader.

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