Le quasi-presque-futur-candidat Macron était en campagne dans le Nord mercredi 2 février. Derrière la comédie du « Je ne suis pas candidat car j’ai trop de responsabilités en tant que président », la mise en scène et les déclarations étaient soigneusement étudiées, comme il se doit.

Pour donner quelques gages peu coûteux à un potentiel électorat de gauche, le président s’est recueilli sur le lieu d’une explosion ayant tué quarante-deux mineurs dans la mine de Liévin en 1974. Il s’est lui-même comparé à Mitterrand, dernier président à être venu se recueillir sur les lieux du drame, et a promis aux familles des ouvriers un avenir radieux grâce à une hypothétique « vallée européenne de la batterie ». Les promesses sont bien la seule chose dont les bourgeois, présidents ou non, ne sont pas avares.

Pour juger de sa sincérité, ce discours est à comparer aux propos tenus le même jour contre l’immigration. On voit comment Macron, face à des concurrents de droite et d’extrême droite, voudrait séduire en se mettant au niveau du marigot.