Nos lecteurs écrivent : Des robots au placard, faute d’humains09/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Des robots au placard, faute d’humains

« Coordinatrice Apadhe (accompagnement pédagogique à domicile, à l’hôpital ou à l’école), je veux témoigner de la façon dont s’est concrétisée une initiative récente de l’Éducation nationale.

Depuis quelque temps en effet, a été développé un programme de téléprésence, baptisé TED-i, qui se veut une solution pour les élèves empêchés par une maladie grave et de longue durée, afin qu’ils puissent suivre des cours à distance depuis l’hôpital ou leur domicile. L’équipement se compose d’un robot télécommandé muni d’un écran, d’une caméra, d’un micro et d’un haut-parleur, qui sont placés dans la classe. Cela permet à l’élève, muni d’un ordinateur ou d’une tablette, de suivre les cours en direct et d’interagir.

Ce système représente bien sûr un progrès pour les élèves concernés, comme pour leur famille. Là où le bât blesse, c’est au niveau de sa mise en œuvre. Dans l’académie d’Orléans-Tours par exemple, une cinquantaine de robots ont été achetés. Puis les coordinateurs Apadhe ont été conviés à une journée d’information à Blois. Mais, ensuite, il fallait récupérer soi-même le robot dans un carton faisant deux mètres de long, ce qui ne rentrait pas dans les voitures de certains collègues. Et, surtout, il fallait installer l’ensemble soi-même, aucune aide d’un technicien n’étant prévue. Le résultat est que seule une minorité de robots a été mise en service. Alors, un grand nombre de ces robots sont toujours stockés dans les locaux de l’inspection académique.

Voilà comment une bonne idée peut, faute de moyens humains pour la mettre en œuvre, se transformer en gâchis… sauf pour le fabricant de robots, bien sûr. »

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