Le Pen : rien à refuser au patronat09/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Pen : rien à refuser au patronat

Le 27 janvier, Marine Le Pen avait déroulé son programme économique devant un parterre patronal ravi.

Et il y avait de quoi car, en la matière, la candidate d’extrême droite ne se distingue pas de ses concurrents directs, tous à genoux devant le capital.

Les auditeurs ont donc écouté béatement Marine Le Pen leur promettre de nouvelles suppressions d’impôts, leur garantir que le smic n’augmentera pas, les assurer que leurs cotisations sociales diminueront et que l’État fera tout pour protéger leurs profits. Le tout était assorti de déclarations d’amour à la propriété privée et à la rage d’accumuler qui caractérise ceux qui ont du bien.

Les journalistes présents ont toutefois noté que l’assistance récriminait sur la question des retraites. Le programme de Le Pen mentionnait en effet le retour au départ à soixante ans après quarante annuités, alors que le patronat veut à toute force faire exploser le système afin de réduire encore ses cotisations.

Il n’aura fallu que quelques jours à l’autoproclamée défenseure des classes populaires pour rectifier le tir : le 7 février, elle annonçait modifier son programme sur la question et ne plus parler que d’aménagements possibles pour les travaux pénibles et les carrières longues. Et, pour le reste, ce sera travailler, ou être au chômage plus longtemps puis percevoir des pensions diminuées. C’est très précisément la politique de tous les gouvernements depuis 1993 et ce sera celle du prochain président, quel qu’il soit, puisque c’est celle du Medef.

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