JO de Pékin : politique, commerce… et un peu de ski09/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

JO de Pékin : politique, commerce… et un peu de ski

Loin de l’amour inconditionnel du sport et de la fraternité entre les peuples véhiculés par la légende, les jeux Olympiques ont toujours été l’occasion d’affrontements diplomatiques et commerciaux. Les JO de Pékin ne font pas exception.

Les rivalités et tensions internationales ont fait la une. Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada, l’Australie ou encore le Japon, n’ont envoyé aucune délégation officielle. D’autres, comme la France, en ont envoyé une, mais pas pour la cérémonie d’ouverture. Celle-ci était soigneusement mise en scène. Vladimir Poutine était là en invité principal, la Chine cherchant des alliés dans sa rivalité avec les États-Unis, et le président russe en faisant autant, en pleine crise ukrainienne. Symboliquement, le pouvoir chinois avait choisi une athlète ouïgoure pour allumer la flamme olympique, en réponse aux critiques internationales qui ont braqué la lumière sur le sort de cette minorité.

Pour la Chine comme pour les autres pays, les JO sont le prétexte à un déferlement de nationalisme, chacun vantant les mérites de « ses » champions, faisant le décompte de « ses » médailles. Alors que les bruits de bottes résonnent un peu partout sur la planète, les performances sportives sont un prétexte de plus pour s’aligner derrière les drapeaux nationaux.

Évidemment, les tensions ne peuvent tout de même pas faire oublier l’énorme enjeu commercial des Jeux. Les droits exclusifs de diffusion des compétitions ont été décrochés en 2015 par Discovery, un géant des médias américain, pour la modique somme de 1,3 milliard d’euros pour l’Europe. Le groupe peut à présent revendre ces droits au plus offrant, France Télévision pour la France. Et si le budget d’organisation de ces Jeux est relativement modeste, 2,75 milliards de dollars, on ne connaîtra que dans plusieurs mois leur coût réel. En effet la devise de l’olympisme, « Plus vite, plus haut, plus fort », s’applique aussi aux budgets des Jeux, dont il n’est pas rare qu’ils doublent ou triplent par rapport à l’estimation initiale.

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